Maxime Boidy « Guerre civile pays noir »

08.01.26





Guerre civile pays noir

« Ce soir, au cours d’une visite aux fosses, j’apprends que ce matin, à la gare de Vermelles, le surveillant Descamps Alcide a été pris par une bande de grévistes venant de Lens et a été contraint par eux de les accompagner et de porter le drapeau rouge qu’ils avaient avec eux ; en le relâchant, ils lui ont enlevé son porte-monnaie ».
Voici ce qu’écrit le directeur de la compagnie des mines de Béthune au préfet du Pas-de-Calais dans une lettre datée du 7 octobre 1902. 
Quelle est cette bande de grévistes qui sévit au pays noir ? De quelle guerre civile parle-t-on qui semble visible dans certaines photographies des corons ?
Dans Guerre civile pays noir, Maxime Boidy analyse quatre archives inédites en lien direct avec la grève des mineurs de Béthune, dans le Pas-de-Calais, en 1902. La reliure choisie assure un respect maximal de la reproduction de ces archives placées en entrée de chaque chapitre. L’ouvrage permet en outre d’accéder aux diverses représentations de cette grève, événement singulier envisagé différemment selon les acteurs.


La rencontre

Dans le cadre de la sortie de l’ouvrage Guerre civile pays noir de Maxime Boidy, l’ésban et le Carré d’Art — Bibliothèque organisent une rencontre avec l’auteur qui sera modérée par Katia B., étudiante de l’ésban et Jean-Marc Cerino, artiste-enseignant.

le jeudi 8 janvier 2026 à 18h30
Petit auditorium du Carré d’Art


L’auteur

Maxime Boidy est maître de conférences en études visuelles à l’université Gustave Eiffel, membre du laboratoire LISAA (EA 4120), ses recherches portent principalement sur l’histoire intellectuelle des savoirs visuels et l’iconographie politique. Il a récemment publié La Société n’existe pas. Images de la guerre civile sous Margaret Thatcher (Même pas l’hiver, 2022) et coordonné le dernier numéro de la revue Perspective sur le thème de l’autonomie (2024).Guerre civile pays noir vient à la suite d’une bourse de recherche accordée à Maxime Boidy par l’Institut pour la photographie.


La collection

La collection « Fragments du bord du monde » a pour désir de réunir des inédits : textes, documents, photographies ou archives d’auteur·ices de notre présent. Elle se construit dans le cadre d’un Atelier de Recherche et de Création de l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes qui réunit l’auteur.ice invité·e, des étudiant·es et des enseignant·es œuvrant conjointement à la réalisation des ouvrages. Cette collection souhaite prendre la mesure du monde. L’image convoquée par le fragment n’est pas à considérer comme un constat défaitiste, mais au contraire, comme la possibilité donnée de faire jouer ensemble des éclats de celui-ci. Le bord du monde évoqué renvoie à l’espace, la frontière, la bordure mais peut s’entendre également en termes de temporalité : se trouver au bord du présent du monde. Elle est coordonnée par deux enseignants de l’école : l’artiste Jean-Marc Cerino et le designer graphique David Vallance.


Se procurer le livre

Maxime Boidy, Guerre civile pays noir, collection « Fragments du bord du monde », École supérieure des beaux-arts, Nîmes, 2025.
Prix : 5 euros.

Par correspondance en faisant une demande auprès de l’ésban
(prix du livre + frais d’envoi postal).

Modalités d’achat
Adressez un mail de demande à l’adresse
comptabilité@esba-nimes.fr, avec vos coordonnées postales et un numéro de téléphone.
Vous recevrez en retour une facture avec un lien pour effectuer votre paiement en ligne.

Disponible également à la librairie du Carré d’Art

Rencontres Critiques n°133 & 134