Mardi 4 novembre 2025
18h30 | Conférence d’Hélène Guenin à propos de Niki de Saint Phalle | Une vie de combats et de rêves plus longs que la nuit
Dans l’histoire de l’art, Niki de Saint Phalle (1930-2002) fait figure d’exception. Par son statut d’abord – peu de femmes artistes jouissent d’une telle reconnaissance – ; par la liberté de son expression, l’iconoclasme de ses gestes et la démesure de ses projets.
Longtemps sujette aux malentendus, cantonnée à ses iconiques « Nanas », à ses déclarations enflammées et à son sens parfois extravagant de la parure, elle fut boudée par une partie de la critique. Son travail est enfin reconsidéré à travers toute sa richesse et sa complexité ; envisagé pour son apport unique à une histoire des formes et des gestes ; mesuré à l’aune de ses engagements et de son attention aux troubles et aux combats de son époque.
Grand auditorium du Carré d’art
Assemblage d’objets sur panneau cadre de lit, trottinette, volant, bois, métal, ficelle,
peinture, pointes. 150,5 x 89 x 30 cm
Photo Cédrick Eymenier. © Niki Charitable Art Foundation / Adagp, Paris
20h30 | Projection | Un rêve plus long que la nuit
Niki de Saint Phalle / 1976 / France / 82’ / Couleur / Français / long-métrage
Un rêve plus long que la nuit permet de découvrir une Niki de Saint Phalle réalisatrice avec un conte onirique aussi fantasque et militant que l’ont été ses créations plastiques.
La petite princesse Camélia, transformée par magie en jeune femme, découvre soudainement un monde nouveau, fantastique et périlleux : celui des adultes. Dans un univers aussi attirant qu’inquiétant, elle devra faire face aux règles imposées par les hommes.
La restauration 4K du film a été réalisée à partir des négatifs originaux de la caméra et du son en 16 mm. La version restaurée correspond au montage de 1976, date de la première sortie du film. La restauration a été supervisée par Arielle de Saint Phalle et réalisée à L’Immagine Ritrovata (Bologna-Paris) en 2023.
Cinéma Le Sémaphore
Hélène Guenin est directrice de la Fondation Yves Klein. Directrice du MAMAC, Nice de 2016 à 2025, elle y a commissarié de nombreuses expositions consacrées à une relecture des années 1960 (Gustav Metzger, Lars Fredrikson, Le diable au corps quand l’Op art électrise le cinéma, She-Bam Pow Pop Wizz ! Les Amazones du Pop, etc). Responsable de la programmation du Centre Pompidou-Metz de 2008 à 2016, elle y a développé un dialogue constant entre les arts visuels et les arts vivants. De 2002 à 2008, elle a été adjointe de la directrice du FRAC Lorraine et assistante curatrice au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain en 2001. Depuis une quinzaine d’années, elle mène des projets interrogeant l’avènement des enjeux écologiques et du vivant dans le champ de l’art (Sublime, les tremblements du monde ; Cosmogonies, au gré des éléments ; devenir fleur, etc).